Lors du conseil municipal du 17 mai dernier, nous avons trouvé « sur table » une délibération qui n’avait pas été présentée en commission municipale et ne figurait pas à l’ordre du jour. Il s’agissait de voter le tarif permettant l’accès au spectacle du 4 juillet « Jean-François Zygel fait son cinéma » avec des improvisations sur le thème de Star Wars®. Cette intervention s’inscrit dans la même perspective que la nouvelle exposition à Chanorier « LEGO® Stars Wars® ». Nous sommes bien sûr ravis de la venue de Jean-François Zygel qui, grâce à son approche passionnante et pédagogique des morceaux qu’il présente, permet une diffusion de la culture musicale vers le plus grand nombre.
Rappelons que depuis la privatisation du château Chanorier, avec son restaurant et ses expositions en briques LEGO®, nous n’avons plus accès libre à notre patrimoine communal, en dépit des nombreuses critiques dont vous nous avez fait part et malgré nos interventions sur ce sujet.
Or, lors de ce conseil municipal, il nous a été proposé de voter la tarification unique de 27€ (vous avez bien lu vingt-sept euros !) pour accéder au spectacle de Jean-François Zygel. Nous avons évidemment voté « contre », déplorant une nouvelle fois que cette tarification élevée et unique exclut de fait les personnes en difficulté, mais également les familles avec enfants ! Nous sommes intervenus en précisant qu’avec une tarification modulée et avec l’application d’un quotient familial municipal, un plus grand nombre aurait accès aux services municipaux, dont la culture et les loisirs sont une partie importante.
Nous pourrions faire le parallèle avec l’aspect pédagogique du cycle « Friandises musicales » organisé par l’école de Musique de Croissy : tous les mois, Julien Rezak, professeur et concertiste, explique une œuvre en la restituant dans son contexte historique avec, en bonus, une interprétation au piano. C’est ainsi que, pour 10€ pour un adulte et 5€ pour un enfant, tous peuvent avoir accès à une prestation de qualité !
Quand on sait par ailleurs que le budget de fonctionnement 2017 (de 13,3 millions d’euros) a dégagé un excédent de 2,35 millions d’euros, nous aurions pu espérer une meilleure redistribution vers tous les Croissillons et plus particulièrement vers les plus fragiles et les plus vulnérables.
Nous vous souhaitons un bel été !
Dominique Boisdé, Annie Claude Motron & Bertrand Mansard, Élus de Croissy Autrement,
et Catherine Coicadan, Présidente de l’association Croissy Autrement
… et vous pouvez nous retrouver en allant sur notre site : Croissy-autrement.org
Année après année, notre ville investit les montants nécessaires dans les écoles, les gymnases, les équipements du Parc Omnisports, les espaces verts, le pôle Chanorier et plus généralement dans toutes les infrastructures publiques dont elle a la responsabilité.
Les comptes de la ville, à la rubrique "actif municipal immobilisé net" affichent aujourd'hui 81,8 millions d'euros : c'est la mesure comptable chiffrée de ces efforts cumulés d'investissement. Compte tenu de l'utilisation collective qui est faite de ce patrimoine commun et durable, sa valeur économique d'usage peut être estimée à environ 100 fois ce montant. Par comparaison, la dette de la ville s'élève seulement à 2,7 millions d'euros.
L'attractivité de Croissy dépend du bon état de ce patrimoine, de la qualité de son entretien et des opérations régulières de rénovation. Constitué année après année, il est forcément hétérogène et sa maintenance devient naturellement de plus en plus complexe au fil du temps.
Confiée pour partie aux équipes des Services Techniques de la ville et pour partie à des sous-traitants privés spécialisés, la charge de travail associée à l'entretien et à l'utilisation de ce patrimoine, au quotidien comme lors des petits et grands événements dont il est le cadre, est mesurée avec précision : pas moins de 1768 interventions représentant 5000 heures de travail sont recensées annuellement dans le logiciel de gestion de cette activité qui nécessite des compétences très diverses et des habiletés manuelles parfois extrêmement pointues.
Outre les aspects humains, financiers et techniques, il est aussi obligatoire de prendre en compte toutes sortes de contraintes, de la sécurité des utilisateurs à l'intégration la plus esthétique possible dans le paysage, tout en optimisant la fiabilité dans le fonctionnement quotidien. C'est donc un champ d'application idéal à moyen terme pour les technologies les plus récentes en matière d'objets connectés, de recueil de très nombreuses données et d'algorithmes pour les analyser ("big data"), de planification, de reconnaissance automatique de formes, afin de permettre la prévention des pannes et la correction préventive des défauts.
Le très faible endettement actuel de notre ville est un facteur qui pourra permettre de dégager à moyen terme, lorsque ces technologies seront matures et abordables, les moyens nécessaires à leur introduction progressive dans la panoplie des outils au service de l’entretien de notre patrimoine et au bénéfice des citoyens-utilisateurs que nous sommes tous.
Philippe Gouron et l'équipe